Le Journal de Montréal menacé de poursuites par la FTQ-Construction après des révélations choc

Une série d’enquêtes sur les dépenses de la FTQ-Construction

Le Journal de Montréal est sous le feu des critiques de la FTQ-Construction, l’un des plus grands syndicats du Québec, après avoir publié une série d’articles mettant en lumière des dépenses controversées remboursées à ses dirigeants. Parmi les révélations :

  • Facture de boissons alcoolisées : Une note de 1 707,43 $ incluant des whiskies vieux de 16 à 18 ans, vendus à plus de 20 $ le verre.
  • Achat de véhicules de luxe : 13 camionnettes achetées depuis 2021, dont une RAM 1500 à 76 000 $ pour le directeur général.
  • Comparaisons avec d’autres syndicats : Aucun des trois autres syndicats contactés par le Journal n’offre des véhicules aussi coûteux à ses responsables.

La FTQ-Construction réagit : Menace de poursuites judiciaires

Le syndicat a envoyé une mise en demeure au Journal de Montréal, exigeant l’arrêt des publications sur ses dépenses. Le document accuse le média de « harcèlement » et promet des « procédures judiciaires » en cas de non-respect.

Extraits de la mise en demeure :

« Le Journal de Montréal agirait de manière harcelante et abusive en soulevant à nouveau ces questions. »
« Cessez ces actions […] sans quoi des poursuites seront intentées. »

Réactions des défenseurs de la liberté de la presse

Plusieurs organisations journalistiques ont condamné la démarche de la FTQ-Construction, y voyant une tentative d’intimidation :

  • Éric-Pierre Champagne (FPJQ) :

« Mettre en demeure un média pour le faire taire, c’est surréaliste. Cela nuit au rôle essentiel du journalisme. »

  • Brent Jolly (Association canadienne des journalistes) :

« Si le syndicat n’aime pas la couverture, il devrait saisir le Conseil de presse du Québec, pas menacer de procès. »

  • Dany Doucet (rédacteur en chef du Journal de Montréal) :

« Notre travail est d’intérêt public. Les cotisations syndicales sont prélevées sur les salaires des travailleurs : la transparence est non négociable. »

Tableau récapitulatif des faits

ÉlémentDétails
Dépenses contestéesBoissons alcoolisées (1 707,43 $), véhicules de luxe (76 000 $)
Réaction du syndicatMise en demeure exigeant l’arrêt des publications
Position du JournalRefus de céder, défense du « droit d’enquêter »
Appuis externesFPJQ, Association canadienne des journalistes

Transparence syndicale : Un enjeu de société

Les articles du Journal de Montréal relancent le débat sur l’obligation de reddition de comptes des syndicats, financés par des cotisations obligatoires. Le syndicat représente 90 000 travailleurs (43 % des syndiqués de la construction au Québec), selon ses données.

Arguments clés du Journal :

  • Les cotisations sont « un privilège accordé par la société », justifiant une transparence accrue.
  • La FTQ-Construction a commandé un audit interne suite aux révélations, mais refuse de commenter les conclusions.

Prochaines étapes

  • La FTQ-Construction n’a pas répondu aux demandes de La Presse pour clarifier sa position.
  • Le Journal de Montréal maintient sa ligne éditoriale, malgré les pressions juridiques.
  • Les organismes de défense de la presse surveillent l’évolution du dossier, craignant un précédent néfaste pour la liberté de la presse.

À suivre : Cette confrontation entre le Journal de Montréal et la FTQ-Construction pourrait définir les limites de la responsabilité syndicale et renforcer les appels à une loi sur la transparence des dépenses des organisations syndicales au Québec.

Sources : La Presse, Le Journal de Montréal, déclarations publiques.

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